Des ostéopathes de renom comme Rollin E. Becker, D.O., ont fait de l’aphorisme « La vie, c’est le mouvement » un principe fondamental de la médecine ostéopathique. Ce concept souligne que le mouvement est intrinsèque à tous les êtres vivants et qu’il constitue un élément déterminant de la vie elle-même. Le livre du Dr Becker est centré sur ce concept fondamental.
Le terme « ostéopathie » est quelque peu trompeur, car la médecine ostéopathique va au-delà des os. Chaque tissu corporel a besoin de mouvement pour une santé optimale, conformément à l’aphorisme « La vie, c’est le mouvement ». Les os, les muscles, les ligaments, les tendons, les fluides et même les organes possèdent des mouvements inhérents essentiels à leur bien-être. L’ostéopathie viscérale suit le même principe : assurer un mouvement correct dans tous les tissus corporels est vital pour la santé et la fonctionnalité. Par conséquent, l’un des principaux objectifs du traitement consiste à rétablir la mobilité de tous les tissus qui en sont dépourvus.
Le mouvement est également essentiel pour nos organes. Prenons l’exemple des poumons. Enveloppés dans une double membrane pleurale contenant un liquide lubrifiant, les poumons facilitent les mouvements de rotation pendant environ 20 000 respirations par jour. Des affections telles que les rhumes graves, les infections pulmonaires, les inflammations ou les peuvent provoquer des adhérences entre ces membranes, limitant ainsi leurs mouvements de glissement. Ces adhérences peuvent modifier l’axe de rotation des poumons et avoir un impact sur les ligaments, les muscles et les organes environnants, ce qui entraîne des tensions cumulées dues aux mouvements fréquents des poumons. Au fil du temps, cela peut affaiblir le tissu pulmonaire local, diminuer la circulation sanguine et entraîner une perte de poids.